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LES GENS
Rencontres parisiennes


 

 

Régis Aubry, ébeniste 

Cours de l'industrie au 37bis, rue de Montreuil dans le 11ème

 

Régis Aubry, ébéniste, porte en lui les souvenirs enchanteurs de son enfance à Rouen, baignée par l'atmosphère singulière de la maison de son grand-père, Maitre-Verrier.

Les falaises majestueuses de Varangeville près d'Etretat ont laissé une empreinte indélébile dans son esprit. Les motifs naturels qui se dessinent dans le bois, les lignes harmonieuses des grandes lames de bois, évoquent en lui la vision saisissante de ce littoral.

Les plages de galets, façonnées par la mer avec une précision méticuleuse, ont influencé sa maîtrise dans l'art de sculpter ces lames. Il travaille le bois avec une dextérité et une finesse qui rappellent l'érosion naturelle des paysages marins. Chaque pièce qu'il façonne est empreinte d'une élégance organique, comme si elle avait été ciselée par les mains de la nature elle-même.

Régis Aubry est un véritable artisan, un alchimiste qui transforme les matériaux bruts en œuvres intemporelles. Son savoir-faire transmet l'essence même de la nature, capturant l'âme des arbres et laissant transparaître leur histoire. À travers ses créations, il nous invite à contempler la beauté simple et subtile de la nature, à redécouvrir l'harmonie entre l'homme et son environnement.

Chaque pièce réalisée est un voyage au cœur de la nature, un hommage à la force et à la poésie des éléments. Son travail incarne la passion, la patience et le respect des matériaux qu'il façonne.

Régis Aubry est un ébéniste qui révèle la magie des arbres, transformant humblement le bois en œuvres qui transcendent le temps et invitent à la contemplation.

"Je respecte les arbres et je les accompagne dans une seconde vie"

 

Arrivée de Christophe Gruault au bassin de l'Arsenal après un périple de 2400 kilomètres de Varsovie à Paris à la rame

 

Christophe Gruault, cet homme aux rêves audacieux, s'est lancé dans une aventure qui ferait frémir même les poissons les plus téméraires : relier Varsovie à Paris à la rame, non seulement comme un challenge sportif, mais aussi comme une mission scientifique et éducative. Son périple solitaire est devenu bien plus qu'un simple défi personnel. Accompagné d’un programme scientifique et pédagogique, il s'est engagé à sensibiliser les enfants sur son trajet à la préservation de l'environnement aquatique. À chaque coup de pagaie, il a étudié la biodiversité des écosystèmes aquatiques, a mesuré les pollutions plastiques dans les rivières et a recherché la présence de perturbateurs endocriniens. Il a découvert les cultures culinaires associées aux ressources comestibles des cours d'eau et des écosystèmes aquatiques, explorant ainsi les liens profonds entre l'homme et la nature. Christophe Gruault, tel un chercheur intrépide, a navigué sous le regard perplexe de la faune, mais aussi dans les méandres de la connaissance, ouvrant de nouvelles perspectives sur la protection des écosystèmes aquatiques et la préservation de notre planète. En espérant que son exploit inspirera les générations futures à explorer, comprendre et préserver notre précieuse nature.

Expédition en partenariat avec la Fondation Iris

Plus d'Info

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Patrick Moles, artiste-peintre, escalier du Calvaire à Montmartre.

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"Le hasard d’une journée parisienne en août 2016, j’étais en quête de sens et apparait ma femme avec des petites toiles et des peintures sous le bras .

Un moment étonné, je m’aperçus qu’elle avait déjà compris le sens d’un futur parcours de vie, une voie artistique.

Ayant griffonné auparavant quelques épreuves aux feutres, je me vois attribuer une mission plus complexe mais tant souhaitée au fond de moi 

Le hasard n’existe pas !

Je crois que chaque vie d’homme a plusieurs chemins . Un nouveau se faufile dans mon esprit, même si dans un premier temps, je suppose ne pas être à la hauteur de cette nouvelle expérience.

 Plus tard, l’attrait de grandes toiles me permet d’achever une peinture dédiée à mon père, une amie de passage la découvre dans mon salon, m’interroge sur sa provenance , s’enthousiasme et l’achète. 

Elle deviendra une ambassadrice, les murs de son cabinet deviennent une vitrine qui invitent plusieurs personnes à acquérir mes motifs colorés. »

 

Du doute à la confirmation , Miami, Shanghai, New-York, Paris, Londres, Dubaï ,Monaco l’exposent et Patrick ressent qu’un lien s’est créé avec le public.

 

« Du bleu, ma couleur profonde, le rouge s’est invité, la couleur d’une agitation face à ce monde déconcertant, accablant.

Les couleurs et les formes oscillent dans ces humeurs de perception du monde. 

Quelquefois, la passivité et la quiétude créent un ensoleillement laissant surgir une nouvelle curiosité au monde.

Demain peut-être, un arc en ciel s’agitera sur la toile. En attendant, marcher dans Montmartre me permet d'esquisser la fusion de mes sens."

Info

 

 

Richard Sahlani au Savannah Café

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Un lieu rare à l'identité forte pour une cuisine libanaise savoureuse.

Le Savannah café, situé rue Descartes dans le 5ème face à la grande fresque d'Alechinsky s'est ouvert en 1985. Son propriétaire, Richard Sahlani, après des études à Sciences-Po à la fin des années 70 est repartit à Beyrouth, sa ville natale. La guerre du Liban en 1982 a mit fin à quelques espérances et lui a fait quitter sa patrie pour s'installer à Paris dans cet ancien atelier de maçon.

-"Pourquoi ce nom (Savannah) qui nous renvoi à un imaginaire de lieu lointain et sauvage"

-"Certain voit une référence à la ville géorgienne de la romancière Flannery O'Connor, d'autres pensent à cette race de chat, à la grâce incomparable de félin sauvage.

- "La vérité est plus proche d'une fin de soirée de potaches pour trouver un nom et qui se terminerait par - Salhani et Savannah sont sur un bateau...."

Le Savannah et Richard Sahlani sont toujours là après 37 ans. Une clientèle fidèle de départ dont les enfants et maintenant petits-enfants continuent d'apporter leurs présences dans ce lieu unique où chacun aborde la conversation avec la table voisine sur un fond musical discret et exigeant.

Et évidemment, car nous sommes dans un restaurant et pas seulement dans un salon, une cuisine libanaise faite de produits de grande qualité et un savoir-faire qui a fait ses preuves.

Info

 

L'inconnue du Parc Monceau

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Au centre du parc Monceau, j’attendais qu’une silhouette humaine donne l’échelle à cet arbre remarquable.
Doucement, une jeune femme passa, suivit, je l’apprenais quelques secondes plus tard, par sa mère qui m’accosta gentiment, me demandant pourquoi j’avais photographié sa fille.
J’argumentais la belle allure et l’arbre majestueux.
Tout en gardant un oeil sur sa fille qui s’éloignait, elle me confia que celle-ci faisait sa première promenade après une sortie d’hôpital suite à une tentative désespérée.
J’étais médusé par cette conversation intime avec une inconnue.
Quand je vis l’image agrandie, dans la justesse d’une situation hasardeuse, son geste malheureux dont elle était libérée maintenant s’exposait.!

 

Christophe, Villa Léandre à Montmartre. 

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« Lorsque je me souviens des  premiers temps de mon séjour à Belgrade dans les années 60, je vois peu à peu apparaitre des façades grisâtres de style centre-européen et, devant l’ambassade tchécoslovaque le cortège de voitures de sa nomenklatura où un jour l’éclat des chromes et des pneus à flancs blancs de trois Tatra étincelantes transfigurèrent un paysage morne et brumeux. 

Chaque matin un chauffeur de l’ambassade me déposait en voiture à l'école. Fils de diplomate, dans un pays où le parc auto était restreint, ce véhicule au dessin d’automobile futuriste me subjuguait comme un objet d’un autre monde. 

Cette limousine d’apparat chic pour apparatchik, je la revis à Paris après que les chars russes eurent envahis Prague, abandonnée sur des boulevards extérieurs  sans doute après avoir fui cette capitale occupée.

En 1993, séjournant à Bratislava pour des raisons professionnelles après la dissolution de la Tchécoslovaquie, le désir de posséder une Tatra se fit pressant et j’en achetais deux, la seconde pour les pièces de rechange. Une restauration dans un petit garage Tatra local lui donna cette touche précieuse . L’engouement des slovaques s’était déplacé sur les Mercedes pour ceux qui en avait les moyens. La Tatra ne suscitait sur place aucune passion et lorsque je dus l’immatriculer en Slovaquie, un policier me fit la remarque:

 « Il faut en prendre soin, c’est une voiture de sportif »

« … ah » 

«  Car il faut souvent la pousser...! » 

Ma Tatra fit le voyage vers Paris et traversant l’Autriche et l’Allemagne puis la France, je retrouvais le regard étonné de mon enfance chez des conducteurs et passants croisant ce véhicule qui n’avait jamais eu l'occasion de passer à l’Ouest.

Il y a maintenant à Paris un parfum de guerre froide.

 

L'architecte au café "Amazonias", rue de Lappe

 

J'ai rencontré Alexiane rue Mouffetard lorsqu'elle décrochait une exposition. Architecte de formation, sa passion pour le dessin et les horizons lointains l'a amenée à vivre pendant deux ans au Vietnam et au Cambodge, où elle a pu capturer des centaines de cabanes sur pilotis avec son crayon. C'est dans cet univers de jungle qu'elle se sent à l'aise, même si le chant des oiseaux y est absent. Lorsque nous nous retrouvons au café Amazonias, elle trouve un semblant de cet environnement qui la fascine tant.

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Charlotte au jardin Albert Kahn

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Charlotte, comédienne: "J'aime ce lieu, il n'y a que le présent"

 

Madeleine Aylmer Roubenne et sa fille devant  "La Porte de l'Enfer" au Musée Rodin

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Elle  avait quinze ans quand la France est entrée en guerre. Elle en avait vingt quand elle a été jetée au camp de Ravensbrück. Elle aimait les livres et le cinéma, elle était la fille unique et choyée de commerçants en porcelaine. Rien ne le prédestinait à jouer un rôle aussi actif dans la résistance, sinon l’amour et un sens aigu de la justice qui lui fait refuser la fatalité de la défaite. Il s’appelait Jean Aylmer, il n’était guère plus vieux qu’elle, 22 ans, c’était l’ami d’un cousin. De père anglais il aurait pu facilement se protéger, mais il avait choisi la France qu’il servira jusqu’à la mort.

 

La peintre Isabelle Geoffroy Dechaume et Léonard Léoni dans leurs ateliers de la Ruche

 

Rencontre avec la peintre Isabelle Geoffroy Dechaume: sa douceur, son côté lointain mélangé à de la pudeur dégage une sérénité, une palpitation couvée.

Dans son atelier, je découvre un si beau visage, ses yeux effilés myosotis sylvatica plongent dans les vôtres. Une grande toile inachevée trône dans son atelier, elle est déjà très avancée. On en redemande et sa timidité ne fait qu’ajouter au mystère et à l’excitation quant à la découverte de cette artiste.

Isabelle nous convie à rencontrer son voisin, Léonard Léoni, personnage incroyable né à la Ruche en 1933 et y habite toujours. Il a appris la mosaïque avec Lino Melano et Luigi Guardigli et a réalisé avec eux de nombreuses fresques pour Braque, Tal-Coat, Léger, Chagall. Il crée un bestiaire en mosaïque, des chats imaginaires, des vaches, et des scènes du quotidien. Une âme d’enfant dans un corps d’octogénaire avec un rire qui fait vibrer la Ruche.

"Une légende de la ruche prétend que vous n'avez jamais traversé la Seine en 90 ans. Il sourit, s'esclaffe sans démentir.

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